28/07/2020 L’AGEFI Quotidien / Edition de 7H

Financière de Courcelles mise sur le «M&A augmenté»

La banque d’affaires revendique un accompagnement au-delà de la simple exécution. Après avoir finalisé le rachat de Financière de Courcelles en mai dernier, Matthieu de Baynast, ancien patron du groupe Atalian, initie une nouvelle stratégie pour la banque d’affaires créée en 1928. «Deux tiers des opérations de M&A déçoivent les parties prenantes, en raison de mauvaise intégration ou de synergies qui ne se font pas. Pour remédier à cela, nous faisons du M&A avec une approche plus opérationnelle qu’une banque d’affaires classique, explique à L’Agefi Matthieu de Baynast. En plus du travail d’exécution d’une transaction, nous accompagnons les sociétés en amont pour les préparer à une opération de croissance externe et en aval pour les aider dans l’intégration de la cible. C’est ce que nous appelons le M&A augmenté, qui apporte un nouveau souffle sur un marché très compétitif.»
Pour déployer cette stratégie, Financière de Courcelles s’appuie sur des banquiers d’affaires et des profils plus opérationnels, certains membres de l’équipe présentant les deux caractéristiques, à l’image de Noël Forgeard, ancien président exécutif d’EADS. La banque se dit généraliste, spécialiste des PME-ETI, mais dispose d’une expertise sectorielle dans l’aéronautique avec Noël Forgeard, dans l’éducation avec l’expérience de plus de vingt ans de Martine Depas , ainsi que dans l’énergie, avec l’arrivée récente de Jérôme Tolot, l’ancien numéro 3 du groupe Engie. Une approche sectorielle «Ces profils de banquiers et d’opérationnels nous donnent de la crédibilité pour originer les deals et nous permettent d’offrir un angle d’analyse différent dont le marché a besoin», fait valoir Matthieu de
Baynast. «Les grandes banques d’affaires ne sont pas spécialisées dans l’aéronautique alors que l’approche sectorielle est essentielle dans ces opérations», confirme Noël Forgeard.
L’accent sur l’opérationnel conduit la banque à recourir aux services de cabinets de conseil en stratégie, de managers de transition, d’acteurs du retournement ou de banques privées pour les montages fiscaux. Egalement présent au Maroc et en Asie du Sud-Est, Financière de Courcelles entend accroître son activité à l’international grâce au réseau de conseils Global M&A Partners qu’elle préside actuellement. «Nous développerons en priorité l’Europe en renforçant nos relations avec nos partenaires existants», assure Matthieu de Baynast. La banque, qui réalise une vingtaine d’opérations small et midcaps par an, compte aujourd’hui 30 associés et collaborateurs.